Affaire Dany Leprince ou Justice barbare :

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Par Roland Agret

 

Le 6 avril 2011, à 14 heures tapantes, le pire des scénarios imaginable est tombé en 5 secondes, glaçant d’effroi une salle tétanisée d’incrédulité…

 

Rejet…retour immédiat en prison pour Dany Leprince.

 

 

Quel cynisme, quel mépris pour l’homme, pour toutes les victimes…

 

 

La Justice aveugle bien souvent, quelquefois sourde, nous le savions tous.

Mais cette décision de la Chambre Criminelle fera date dans les annales judiciaires.

Elle s’inscrit à jamais dans une dimension inhumaine, honteuse, indélébile.

 

 

Lorsque les 13 magistrats sont entrés dans la salle, certains semblaient avoir le visage crispé, j’allais dire honteux de cautionner cette funeste pantomime.

D’autres arboraient des visages de seigneurs, satisfaits d’envoyer un vassal aux fers…

 

 

Le délibéré a été rude et je peux vous dire que certains du Siège étaient pour la révision de ce procès aussi atroce que ridicule, pollué par la paresse et l’incompétence de certains enquêteurs et magistrats.

 

 

Mais je pense que le pire se situe dans l’arrêt rendu ce 6 avril.

En le lisant attentivement, on se rend compte que ces 26 pages qui répondent aux 40 de la Commission des Révisions sont d’une frivolité déconcertante.

Il ne dissimule même pas ses intentions de verrouillage à tout prix et surtout à n’importe quel prix.

 

 

La Commission des Révisions, après 5 ans d’investigations, apporte dans ses conclusions un ensemble de faits et de témoignages qui fondent l’élément nouveau essentiel, indispensable.

 

 

Qu’a fait la Chambre Criminelle ? Elle a repris chaque élément, les extirpant de leur contexte, pour les éliminer les uns après les autres, par des méandres intellectuels absolument subjectifs.

Or, l’Étalon Maître en matière de Justice doit être fixé sur une parfaite objectivité.

 

Ils ne voulaient pas un autre Outreau en pire.

 

 

Et puis, n’ont-ils pas été froissés du fait que la Commission décide de suspendre une peine ? Prérogative jusque là réservée à la Chambre Criminelle ?

L’Avocat Général Claude Mathon n’a-t-il pas choqué cette équipe de corporatistes par son réquisitoire mettant gravement en cause des enquêteurs et des magistrats ?

 

 

Je regardais ces bonhommes engoncés dans leurs robes noires…

Des surpuissants qui oublient qu’ils ne sont que des petites denrées périssables et qui ne fonctionnent qu’à l’orgueil, drapés dans leurs certitudes…

Être magistrat, même en haute Cour de Cassation, n’est pas un gage de vertu.

Ce qui vient d’être parfaitement établi. Si tant est qu’il eut fallu une autre preuve.

Mais celle-là, elle est l’énormité même.

 

 

Il a été démontré et repris par l’Avocat Général -qui représente la société- que l’enquête comme l’instruction sont à jeter dans le même panier. Que des aveux partiels ont été relevés, émanant de Martine Leprince.

Que d’autres éléments importants étayaient une obligation de Révision.

A plus forte raison que Leprince n’a pas pu bénéficier d’appel et qu’il a subi un procès d’une iniquité féroce.

 

 

La Chambre Criminelle, sans honte ni vergogne, d’une brutalité extrême, vient de nous dire que « tout s’était fort bien passé » et que nous pouvions circuler, le premier procès était parfait en quelque sorte…

 

 

Entre la Commission des Révisions et la Chambre Criminelle, cela ne fonctionne pas.

 

Deux hautes instances en Cour de Cassation, l’une nous livre tous les arguments qui exigent le renvoi vers une autre Cour d’Assises, l’autre, à la porte en face, nous dit que tout ça n’est qu’une vue de l’esprit.

C’est lamentable, pitoyable, indécent.

 

 

Je sais qu’un projet de loi a été déposé dans ce sens, mais je renouvelle qu’il est urgent que la Commission des Révisions ne soit plus soumise à la Chambre Criminelle.

Elle doit pouvoir trancher et ordonner de façon définitive.

Pour ce faire, il suffirait d’incorporer une quinzaine de magistrats supplémentaires au pouvoir décisionnaire.

 

Les personnes qui étaient clairement visées d’une manière ou d’une autre peuvent-elle passer « d’une alerte rouge à une plus rose » ?

Pas du tout certain.

 

 

Des Magistrats de la Cour de Cassation semblent fronder en sollicitant la Chancellerie de relancer une action publique, visant une demande de nouvelle enquête du côté du Mans…

Certes, cela peut prendre du temps…Mais je souhaite que cela aboutisse.

Auquel cas…

 

 

Avec l’Association pour la vérité rendue aux victimes du massacre de Thorigné sur Dué nous restons attentifs, parce qu’elles viennent d’être bafouées une seconde fois.

Nous en somme atterrés.

 

 

Notre écoeurement n’a d’égal que notre colère.

 

 

 

 

 

 

 

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T
<br /> M. Agret,<br /> <br /> Votre récit est, comme toujours, édifiant.<br /> Je suis choquée, en colère, hors de moi quant à cette décision...<br /> Quelle belle justice...<br /> "C’est lamentable, pitoyable, indécent" ce sont vos mots, je me permets de les reprendre.<br /> Que dire... ppppffff<br /> Toutes mes pensées vont vers les victimes de ce massacre.<br /> Je vous embrasses ainsi que votre épouse.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Oui Tite Nétoile...<br /> <br /> <br /> L'arrêt de cette Cour n'est qu'une bouke puante...<br /> <br /> <br /> Horrible !<br /> <br /> <br /> Je vous embrasse<br /> <br /> <br /> Roland<br /> <br /> <br /> <br />