Affaire Dany Leprince : La parole pour les victimes...

Publié le par news-affaire-dany-leprince.over-blog.fr

 

Par Roland Agret 

 

Une Association portant la mémoire des victimes faisait grand défaut, même si nous ne cessions de l’évoquer avec douleur.

Aujourd’hui, c’est enfin réparé.

 

Jusque là, cette démarche se heurtait à une incompatibilité morale, puisque tous les soutiens se focalisaient « Pour Leprince ».

 

Celui que l’on surnommait « le boucher de la Sarthe » est toujours condamné à la peine maximale pour avoir été reconnu coupable du massacre de Thorigné sur Dué, même si cette condamnation est aujourd’hui aussi contestable que contestée, y compris par les hautes Instances judiciaires.

Et quand bien même la Chambre des Révisions annulerait sa condamnation pour le présenter « tout neuf » par devant une nouvelle Cour d’Assises, il n’en serait pas pour autant innocenté.

Si l’arrêt attendu le 6 avril va dans le sens de nos désirs, seule l’issue d’un nouveau procès peut blanchir Leprince.

 

Le dilemme était donc le suivant : Comment porter la mémoire des victimes en apportant en même temps un soutien inconditionnel à celui qui a été judiciairement désigné comme étant leur bourreau ?

 

Au sein de l’Association, personne n’accuse formellement Leprince.

Certains le disent non-coupable, d’autres émettent des doutes justifiés mais en fait, ces courants de pensées n’ont aucune importance, puisque nous allons vers une décision de Justice que nous respecterons et qui tranchera.

 

Notre démarche est celle pour la vérité que l’on doit aux victimes, à toutes les victimes, trop longtemps oubliées et souvent maltraitées.

Nous pensons à certains qui ont même osé sous-entendre par un blog infect heureusement suspendu, que Renée Leprince aurait menti et qui aujourd’hui font une roue effrénée, sans plume.

Une mémoire sélective est l’apanage des contorsionnistes intellectuellement malhonnêtes.

 

Nos recherches et investigations ne seront dirigées contre personne, sans esprit partisan. Elles seront un reflet exact de la réalité du terrain.

Et si certaines vérifications nous semblent dignes d’intérêt, nous les transmettrons à qui de droit.

 

Grand paradoxe :

 

L’avocat Général s’est offert une magnifique volée de bois vert à l’encontre des enquêteurs, du Procureur Thin et de la juge Brunetière ! Juste retour des choses.

Et encore plus intéressant, il a projeté sans ménagement Martine Leprince dans la nasse…

 

Nous pouvons raisonnablement penser qu’elle va être particulièrement visée par les nouvelles investigations à attendre…

Encore un juste retour des choses.

 

Mais je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est « grâce à un ensemble de faisanderies » débusquées ce jour, qu’après tant et tant d’années de lutte impitoyable, nous pouvons cultiver l’espoir d’un nouveau procès avec une vérité à portée de prétoire.

Parce que si à l’époque, une seule pincée de rigueur avait mis Martine Leprince dans le box des accusés à côté de son époux…On peut facilement croire que dans l’ambiance et la foulée, deux lourdes condamnations seraient tombées en renvoyant dos à dos les protagonistes.

Et l’affaire aurait été irrémédiablement pliée.

 

Mais un nouveau procès augure de nouvelles donnes.

Je pense qu’en bout de trémies judiciaires Martine Leprince va également se retrouver dans le box, avec une parole qui ne vaut plus tripette…

 

Dany Leprince va alors pouvoir fendre et pourfendre ses accusations, déjà explosées.

Ce sera une chance incroyable pour lui. Impensable encore hier.

 

Par contre, l’Avocat Général ne sera pas là pour réhabiliter Leprince mais l’Institution qu’il représente. On peut y compter.

Contrairement à la Cour des Révisions, ce ne sera pas un allié mais un rude adversaire.

Patrick Dils a connu ça…Puisqu’il a dû avoir recours à l’Appel.

 

Nonobstant le fait que Leprince ne sera pas dépourvu d’arguments, qu’il ne perde toutefois pas de vue que celui qui est dans le box est épié par les Juges, les Jurés, le public et la presse.

Il devra avoir le bon mot au bon moment et savoir que le moindre dérapage peut-être fatal. En ces lieux sacralisés, l’accusé n’a pas le droit à la moindre faiblesse. C’est injuste mais c’est la dure loi des Assises.

 

Mais cette bagarre en vaut vraiment la chandelle parce qu’au bout, il y aura tout ou rien.

 

Avec un gros morceau de vérité en plus, pour l’honneur des victimes.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article