Affaire Dany Leprince : D'une décision l'autre...

Publié le par news-affaire-dany-leprince.over-blog.fr

 

Par Roland Agret.

 

Ce fameux 17 mars à 9 heures tapantes, La Cour…

Surprise, en incluant le Président, ils ne sont que 13 magistrats !

Les « grosses affaires » sont habituellement examinées en séance plénière et ils sont 30 de la Cour de Cassation !

L’affaire Leprince ne serait-elle pas considérée comme « très importante » ?

Alors ?

Cela n’entre pas dans un mode de fonctionnement tout à fait normal, mais cela peut se faire, la preuve.

Pourquoi ? Quand ? Comment ?

Une fois de plus, Leprince ne saura jamais que « quelque chose » s’est peut-être momentanément réactivé, ne serait-ce que pour donner à la mémoire des victimes une chance d’accéder à la vérité.

 

A moins que « ses amis influents du web » se soient manifestés en hauts lieux ?

Suis-je stupide ! Bien sûr ! Le Président a consulté leur site et il a eu la pétoche !

 

Déjà, je peux m’avancer à prévoir qu’en bout de délibéré, soit le 6 avril prochain, nous allions vers un renvoi par devant une nouvelle Cour d’Assises.

Et l’Association pour les victimes sera alors largement présente pour cette ultime audience, comme pour les nouveaux débats d’Assises.

 

Flanqué de leur avocat, le couple de Marmande est parvenu dans la salle d’audience sous les flashs mais toujours sans un mot.

 

Comme c’était à prévoir, l’Avocat Général a brillamment soutenu la révision, comme il l’avait fait par devant la Commission des Révisions.

Il a réclamé « l’annulation de la condamnation et le renvoi par devant une autre juridiction criminelle ».

Ce que est pile dans les normes en ce cas de figure extraordinaire, comme pour Sécher, Machin par exemple.

 

Dans la pratique cela ne « blanchirait » absolument pas Leprince et n’arrêterait pas le cour des choses de l’affaire elle-même, mais permettrait seulement de le présenter comme un « présumé innocent » par devant ses nouveaux juges.

En effet, juger un déjà condamné, cela ne se fait pas.

Mais cela ne le mettrait à l’abri de rien et le gros morceau resterait à venir.

Mais la tâche ne semblerait pas insurmontable pour l’homme.

Il sera certainement très affûté pour sa démonstration de non-culpablilité.

 

Yves Baudelot n’avait plus qu’à reprendre la foulée du Procureur Général…

 

Et comme je le prévoyais depuis des mois, à contre courant de certaines pensées blogueuses, hautement philosophiques et informées, nous voilà en attente du délibéré fixé au 6 avril.         

 

Dans la salle calfeutrée en dorure, à part une poignée « de résistants silencieux », pas de gens connus, de notables ou autre personnalités pour s’afficher avec les époux Leprince.

Sinon des journalistes…Encore une fois déçus par la sortie à la dérobade de l’avocat et de ses clients. Et dire que sans les médias, Leprince serait encore à croupir dans sa cellule de Poissy !

 

Quand on sait l’énorme mobilisation, les soutiens extraordinaires, inespérés, desquels a bénéficié Leprince et la peau de chagrin qu’il en reste aujourd’hui, errant dans une sorte de cour des miracles évaporée sur le web, au faîte d’illuminations toutes matières et catégories confondues…Atterrant.

C’est pourtant ce que le couple a voulu. Il a déployé de louables efforts pour y parvenir. Mais c’est fait.

Le gâchis irréversible est sidérant…

 

Certains de leurs « amis de blog » se berçaient dans la douce illusion que ce 17 mars, la Chambre des Révisions allait sans coup férir, innocenter celui qui a été décrit comme le « condamné à tort » et dans la même foulée enfourner les coupables dans la gueule des cachots…

 

Pour dire la profondeur de cette vase qui sévit sur le net : Un « célèbre pote » des Leprince, grand démolisseur d’histoires et distributeur de « prêt à penser » se permet, dans le cadre d’une affaire aussi grave avec autant de morts, de troquer sa photo contre celle d’une merde…Ceci étant fait, il peut mettre une cravate à présent, le geste obscène reste imprimé dans ses formes comme dans ses odeurs. Confondrait-il un mur sur Facebook et celui de latrines militaires ?

Et que dire des responsables de publications sur leur machin, qui cautionnent cette crasse morale et ce genre de comportement infect !

Aussi lamentable que plombant.

 

Reste qu’au-delà de ce bilan qui leste le ressentir des personnages, nous voici tête plongeante vers le tranchant d’une décision de Justice qui n’en sera pas moins historique.

Ainsi, en bout de ce délibéré, nous saurons enfin vers quelle décision judiciaire l’affaire va être dirigée.

 

Et quelle issue prévoir à présent ?

 

La grande inconnue reste l’interprétation qui sera donnée par le Président, les    magistrats du Siége et l’analyse qu’ils feront de l’arrêt de la Commission de révisions.

Crispés sur leurs textes, ils peuvent rejeter sur le simple fait que cet arrêt ne contient aucun élément de nature à formellement innocenter le condamné.

Ce qui est parfaitement vrai.

Par contre, il ressort de ce dit arrêt que Leprince a subi une enquête et une instruction bien pire qu’à charge, puisque manipulées et orientées. Que sans pouvoir bénéficier d’une procédure d’Appel, son procès n’a pas été équitable.

Et que dans ce contexte aussi lourd que très particulier, une nouvelle piste s’est induite, confortée par les déclarations de son ex-épouse qui a reconnu, par devant un expert, « avoir peut-être tué quelqu’un ».

C’est du concret.

Alors, il me semble extrêmement difficile de pouvoir occulter ces faits avérés et indéniables. Un rejet serait une gravissime négation de Justice qui, par son propre arrêt de la Commission, reconnaît avoir gravement failli.

 

D’autre part, dans une logique judiciaire, celui qui n’a pas été jugé de façon équitable doit accéder de droit à un nouveau procès.

 

Voilà donc ce que je souhaite et qui, à mon avis, doit se produire : Le renvoi par devant une nouvelle Cour d’Assises.

 

Nous entrerions alors dans une autre attente et même une autre histoire, dans la mesure où les magistrats de la Chambre des Révisions ne semblent pas s’être engagés sur les investigations nécessaires à la manifestation de la vérité, formulées par la Commission des Révisions.

 

Un tel dossier renvoyé en l’état transférerait la responsabilité de nouveaux actes de Justice à la discrétion du Président de la Cour d’Assises désignée.

Une nouvelle fois je ne vois pas comment il pourrait faire l’économie d’une nouvelle enquête, parce que juger en l’état c’est foncer dans un cul de sac.

 

Parce que si l’on veut donner une chance de confondre les coupables, il faut savoir que la procédure visant Leprince ne peut pas ouvrir directement une autre place sur le banc des accusés.

Selon les résultats de nouvelles commissions rogatoires, si une piste se précise avec des charges formelles, une nouvelle procédure criminelle peut être lancée contre le, la ou les nouveaux suspects.

Dés lors le, la ou ils pourraient être mis en examen, poursuivis avec un renvoi aux Assises, dans le cadre d’une procédure connexe.

Ce nouveau dossier pourrait alors être joint « à l’affaire Leprince » et à ce moment-là, il ne serait plus seul à comparaître.

 

Entre les désirs légitimes des justiciables et les arcanes procédurières, il y a un fossé difficile à appréhender.

Autrement dit, cette dramatique affaire restera complexe jusqu’à son aboutissement, sur un mode de « parcours du combattant ».

 

Il nous suffit qu’elle aboutisse.

 

Que la Justice agisse bien, sans rien négliger mais sans lanterner.

Parce que les victimes entrées dans l’éternité exigent la vérité au plus vite, pour enfin apaiser leurs mémoires.

 

L’Association : « Pour la vérité rendue aux victimes du massacre de Thorigné sur Dué » ( contact : 06 16 16 64 32 ) communique :

 

Nous souhaitons et voulons un renvoi par devant une nouvelle Cour d’Assises.

 

Nous espérons que l’Arrêt qui sera rendu le 6 avril 2011 par la Chambre des Révisions, nous donnera entière satisfaction.

 

Parce que seuls de nouveaux débats pourraient donner une chance d’accéder enfin à cette vérité qui fait tant défaut.

 

Nous portons aujourd’hui la lourde responsabilité de prendre fait et cause pour apaiser la mémoire des victimes, que nous estimons gravement bafouée par tant d’atermoiements judiciaires, autant que par certains actes et propos imbéciles qui  fusent des « amis de Dany ».

 

C’est sans répit et sans faiblesse que nous le ferons, même si notre combat doit s’inscrire dans le temps.

 

Aujourd’hui, nous pouvons enfin agir sans contrainte, sans avoir le souci de plaire ou de déplaire…

 

Deux d’entre nous ont été habilités par Action Justice, à mener à titre bénévole les investigations que nous estimerons nécessaires.

Et si des faits ou éléments nouveaux apparaissent, nous les acterons auprès des Autorités concernées.

 

Déjà, d’autres adhérents se sont manifestés et ce n’est pas le fait du hasard que des personnes de la famille ou très proches des victimes, se soient ralliés à notre Association.

 

Notre liberté d’expression est totale et notre voix a rapidement pris de l’ampleur.

La concertation et les échanges entre les uns et les autres sont parfaits et entrent dans la plénitude exigée par notre démarche.

 

Déjà, nous portons avec honneur et fierté les mémoires de Brigitte, Christian, Sandra, Audrey, Renée Leprince et de André Papillon, avec la promesse que nous nous battrons pour qu’ils puissent, un jour, dormir enfin en Paix.

 

Quel qu’en soit le prix.

 

               Christine Fournier            Michel Mallin             Sylvie Roullier

                     Présidente                   Vice Président               Secrétaire.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article